Idées de lectures
Jean-Claude Auriol : Un cri dans le silence
« C’est avec des humbles que l’on fait des héros obscurs »
Cette phrase d’une résistante, Gabrielle Petit fusillée à l’âge de 23 ans, permet de comprendre ce que fut la résistance de la première guerre mondiale.
Est-ce un anachronisme de parler de « résistance » durant la guerre de 1914-1918 ? L’auteur est un de ceux qui infirme cette idée. Non averti, le lecteur pourrait croire à quelque roman d’aventures. Il n’en est rien. Cet ouvrage est un recueil de documents précis, qui permettra de connaître la vie militante dans ce que l’on appela le « front mystérieux ». Le lecteur sera surpris, intéressé et confondu à la pensée que l’opinion publique ignorait le travail acharné mais secret des patriotes.
Il faut savoir qu’à l’épopée du front, s’ajouta une autre tout aussi dramatique, dans les territoires occupés. Dans les zones sous le joug allemand, il y eut aussi le devoir, le sacrifice, le patriotisme, enfin toutes les vertus que l’on retrouvait au front parmi les Poilus. Une légion de citoyens, dans le mystère et l’obscurité, avec une sublime abnégation et en dépit des dangers, a rendu aux pays alliés d’éminents services.
Il est vrai que le terme de résistance n’a pas la valeur sémantique de celui de la deuxième guerre mondiale, car elle ne fut pas armée. Mais cette lutte de l’ombre a généré des héros et héroïnes obscurs, humbles, voire marginaux.
Ce livre est sans doute un des premiers à se pencher avec force détails, sur l’histoire de cette résistance, espionnage disait les allemands, durant la Grande Guerre. Car au cours de ce terrible conflit, on a pu voir se développer des phénomènes qui préfigureront ce qui adviendra une génération plus tard. « Aujourd’hui on peut affirmer que la deuxième guerre mondiale est la continuation de la précédente parce que le troisième Reich a poursuivi les objectifs du deuxième Reich ». Cette opinion qui peut paraître anachronique était celle du général De Gaulle…
Loin de tout recensement exhaustif, ce livre se veut surtout être un documentaire à la fois des différents actes de bravoure, des personnes et de leur notoriété, mais aussi des acteurs anonymes. Toutes les affirmations sont appuyées par une référence. La documentation qui a servi de base à cet ouvrage a été recueillie auprès de témoins, de la littérature de l’époque, des archives locales ou nationales, et des milieux de collectionneurs.
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Alain Jauhan : Mourir "bleuet"
« … C'est la deuxième fois que je monte en ligne. Je suis un survivant de l'enfer, déjà. Tant de copains sont tombés ou portés disparus. La bataille a commencé le 21 février. Il y a eu l'attente. Cette terrible attente pendant laquelle l'angoisse noue les tripes. Et puis, le bombardement intensif, en attendant d'envoyer les fantassins que nous sommes, au contact de l'ennemi... »
Le caporal Louis Marsan a tout juste dix-neuf ans, alors qu'il se bat sur le front de Verdun où une terrible bataille a débuté le 21 février de cette année 1916. En récompense de sa bravoure dans les combats en Artois, il est nommé sergent et cité à l'ordre du régiment. Malgré son âge, il n'est déjà plus un « bleuet »... Une rencontre va bouleverser sa vie de jeune homme. Une veuve d'officier s'attache à lui au cours d'un repos entre deux montées en ligne. Louis se pose alors des questions sur sa vie d'homme qui n'a jamais connu l'amour d'une femme. Lui, qui est sûr désormais de ne pas mourir « bleuet », acceptera-t-il de mourir avant d'avoir connu l'amour ?
Malgré toutes ces interrogations, Louis doit subir le quotidien d'un soldat au front et partager avec ses camarades les horreurs d'une guerre qui leur fait oublier leur condition d'hommes...
Originaire du sud-ouest, Alain Jauhan habite un petit village pyrénéen de la Haute-Garonne. Outre sa passion pour la lecture et l'écriture, il aime les randonnées en montagne et courir.
Claude Gaucherand : Article 13
« À la fin d'un déjà long parcours où il avait connu le bon et le moins bon, parfois le doute, au service de son idéal de jeunesse, Philippe Lamongil ressentait une satisfaction certaine à être resté fidèle aux quelques principes qu'il avait choisis pour guider ses actes. »
Article 13, ou l'itinéraire d'un officier dans la force de l'âge confronté à l'arbitraire d'un général. Il choisit de se rebeller plutôt que se soumettre ; il le paiera au prix fort, celui de la solitude au sein même de l'institution qu'il sert. À la fin d'une longue nuit de février, en mer, dans la tempête, sous la pluie et les embruns, il réussira à la briser en recouvrant la liberté de l'esprit. Le récit d'un voyage intérieur, de la mer Noire au cœur du Sahel, une plongée dans l'ambiance florentine des états-majors et au cœur d'un monde fermé, celui des Armées des années soixante-dix.
Officier de marine et pilote de chasse, Claude Gaucherand a servi 36 ans dans les armées au cours desquels il a exercé quatre commandements. Marin et aviateur, il a été aussi diplomate et, du début à la fin de sa carrière, a connu plusieurs affectations en interarmées et à l'étranger.
De 2001 à 2007, pilote bénévole à « Aviation sans frontières », il a effectué de multiples missions au profit de cette ONG en Afrique subsaharienne.
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Anne Lasserre-Vergnes : Les Pyrénées au temps de Victor Hugo
Au XIXème siècle, les Pyrénées ont à la mode. Les célébrités de la fortune, de la politique, des arts et des lettres s'y donnent rendez-vous : Talleyrand, la duchesse d'Angoulême, Georges Sand, Beaudelaire, Flaubert, Chateaubriand, Hugo, Rossini, Eugénie de Montijo, Napoléon III... séjournent dans ces montagnes. Les Pyrénées deviennent un lieu d'échanges grâce au tourisme, aux stations thermales, à l'amélioration des moyens de transport, aux pèlerinages qui se multiplient après les apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous. Les nombreux récits de voyage, publiés tout au long du siècle, permettent de saisir comment vivaient les pyrénéens au cœur de ces massifs où les activités traditionnelles côtoient alors les activités liées au tourisme naissant.
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Yves Glock : Mur... murs...
Les fils du destin s'enchevêtrent parfois dans le temps et l'espace pour engendrer les drames de la vie. Les personnages de cet ouvrage ont chacun leur vécu et rien à priori ne devait les faire se rencontrer : le chauffeur de taxi musulman de Ramallah et le grand-père juif de Jérusalem. Chacun porte son passé et réfléchit aux soubresauts de l'histoire qui l'ont modelé. Les membres d'une équipe chirurgicale de passage en mission humanitaire ne sont que les témoins d'un état de fait qui ne peut les laisser indications. Le monde, lui, aveugle et sourd se tait, n'osant pas s'indigner.
Un ouvrage d'actualité sur le conflit israélo-palestinien pour lequel la « non-violence » semble rester la clé de voûte de l'espoir de paix.
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Voor goed en echte ervaringen over de kettlebell, heb je zelf ervaringen deel ze dan met de rest.